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mercredi 6 janvier 2010

Moyens d’expression_Exercice de décalco-graphisme

Exercice de décalco-graphisme - thème du Paysage Urbain
Remise : début février 2010 – 3 épreuves
L'esprit, le sens, le but, la manière et la méthodologie de cet exercice
ont été exposés lors de l'un des cours ex cathedra, de manière complète
et illustrée de nombreux exemples.
Une satisfaction aux objectifs proposés par l'exercice peut
difficilement se concevoir hors assistance à ce cours. Des absences
d'étudiants sont malheureusement à déplorer.
Aux fins de lever toute équivoque, il est ici en (très) bref, rappelé de
quoi il s'agit, mais ce rappel succin ne peut évidemment remplacer la
communication faite alors.
Le maître mot de l'enseignement de la 2ème année est « Composition ».
L'objectif est donc de faire travailler les étudiants sur quelques
thèmes porteur de vecteurs de composition, ce qui demande de la part des
étudiants une réflexion et une vision qui se recule par rapport à la
matérialité des choses.
En complémentarité des exercices précédents, il est donc proposé aux
étudiants de se livrer à une transfiguration du paysage urbain sur base
d'une prise de vue photographique, qui sera cadrée (dans le sens de ce
qui a été indiqué de manière très explicite lors des cours sur le thème
de la composition et des règles qui s'y rattachent), qui sera
retravaillée, transformée, virée en hauts contraste noir et blanc (v.
.l'indice du « seuil »qui a été expliqué au cours).
Le sens premier de cet exercice est une forme d'apprentissage du
regard, appelé à s'interroger sur la médiation entre des états
d'existant visibles (paysage urbain) et une représentation qui
s'affranchi de ce même visuel figuré, notamment par le cadrage et le jeu
de taches, tout en en gardant la structure figurale du représenté. La
sémantique de la photographie (guillotinage de la réalité et effet de
black out par rapport au hors cadre des représentés figuraux) sera
privilégiée.
L'objectif est de produire une image en noir et blanc uniquement, en
taches (pas de lignes sauf si elles représentent des masses linéaires)
qui part d'un ensemble de formes urbaines et architecturales, de «
purifier » ce référent des parasites qui s'y trouvent (bagnoles,
enseignes, évent. personnes) dans la mesure où ces éléments ne ciblent
pas sur une (re)définition de l'espace. Il s'agit donc de livrer un
représenté de formes et espaces « purifiés ».
La purification s'attache aussi au domaine du représentant (blanc
papier, noir encre) visant à l'économie de moyen, et suffisant pour
engendrer par ce biais un représenté secondaire de statut intermédiaire
entre le figuratif et l'abstrait. L'image doit pouvoir être « lue » à
plusieurs niveaux : espace, forme et formes secondaires, taches, rythme,
ouverture, fermeture, porosité en bref à la fois comme une émergence
d'un réel transitoire et presque fantomatique et comme un champ
topologique qui fait apparaître des jeux abstraits de relations,
interférences, séparations, apparition, disparition, en bref comme un
champ perceptif unifié.
Il va sans dire que de tel effets requièrent des jeux d'ombre et de
lumière dont la mise en purification-abstraction engendre des plages
ambigües qui sont susceptibles d'inversibilité dans le rapport figure-fond.
Bon Travail
Jean-pierre Demesmaeker



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